Chiffres clés

L’hydroélectricité en France

L’hydroélectricité est la première source d’électricité renouvelable en France et la deuxième source d’électricité française après le nucléaire, elle couvre environ 10 % de l’électricité consommée.

En 2023, l’hydroélectricité comptait :

  • un parc installé de 25 684MW (25 718 MW en 2021)
  • une production hydraulique de 54,8 TWh (+23,4 % par rapport à 2022)
  • un taux de couverture de la consommation par la production hydraulique de 12,5 %.

[Cliquer sur l’image pour accéder à la cartographie interactive des installations de production et de stockage électrique de l’agence ORE]

 

Au 31.12.2023, le parc hydraulique se répartit sur :

  • le réseau de RTE avec 23 755 MW,
  • le réseau d’Enedis avec 1 588 MW,
  • les réseaux des ELD avec 118 MW
  • le réseau d’EDF-SEI en Corse avec 222 MW.

 

 

Les trois plus grandes régions hydroélectriques sont :

  • la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 44 % de la puissance installée en France en 2023 (11 402 MW), pour une production de 24 428 GWh en 2023 (40,2% de couverture de la consommation).
  • la région Occitanie avec 21 % de la puissance installée en France ( 5 346MW), pour une production de 8 095 GWh en 2023 (22,7% de couverture de la consommation).
  • la région Provence-Alpes Côte d’Azur avec >12% de la puissance installée en France (3 273 MW), pour une production de 8 377 GWh en 2023 (21,6% de couverture de la consommation).

Composition du parc hydroélectrique français

Le parc hydraulique français compte plus de 2 500 installations, dont plus de 90 % sont des centrales au fil de l’eau.

La puissance totale des installations est de 25,5 GW en France continentale fin 2018 et se décompose comme suit :

  • Centrales au « fil de l’eau » : 26 %
  • Centrales de type « éclusée » : 16 %
  • Centrales de « lac » : 40 %
  • STEP (Stations de Transfert d’Énergie par Pompage) : 18 %

La petite hydroélectricité

La petite hydroélectricité désigne par définition les centrales d’une puissance inférieure à 10 MW (mégawatts).

  • Environ 2 270 centrales (d’une puissance <10 MW)
  • 2 200 MW de puissance installée sur le territoire français
  • 6 TWh / an de production en moyenne

En France, la petite hydroélectricité compte pour 10 % de la production hydroélectrique globale, soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire.

Les petites centrales hydroélectriques fonctionnent essentiellement au fil de l’eau, sans barrage de retenue ou réservoir et fournissent donc une énergie en continu, qui constitue la base de la production électrique nationale. Elles sont généralement équipée d’un petit barrage qui ne stocke pas l’eau mais créé un dénivelé. Cette hauteur de chute, conjuguée au débit du cours d’eau détermine la puissance de la centrale exprimée en kilowatts (kW).

Les petites centrales hydroélectriques n’ont rien à envier aux grandes : les centrales neuves ou rénovées même de petites puissances sont équipées des technologies les plus récentes en matière d’électronique et d’automatismes permettant de surveiller la production d’électricité, de piloter les équipement à distance, d’optimiser la production et de résoudre les éventuelles difficultés (crues, embâcles, etc.).

Emploi et secteur économique

La filière industrielle française de l’hydroélectricité est une filière d’excellence au rayonnement mondial.

Composée à la fois de grands groupes et de PME performantes, elle regroupe les multiples domaines nécessaires à l’hydroélectricité (hydraulique, électrotechnique, génie civil, sciences de l’environnement, automatismes, etc.).

Ces secteurs ont développé des compétences de haut niveau qu’ils ont projetées dans d’autres activités. Ils constituent ainsi de véritables clusters, moteurs de l’économie locale.

L’investissement qui résulterait de l’objectif d’accroître la production de 3 TWh serait de plus de 2,1 milliards d’euros avec la création de 2 000 emplois pour les dix prochaines années.

Un programme d’investissement de cette ampleur conforterait les marchés nationaux et leur permettraient de résister avec plus de vigueur à la concurrence grandissante des pays émergents.

Suivant l’étude BIPE réalisée en 2013 pour le compte du SER, le nombre d’emplois générés par la filière hydroélectrique (investissements, exploitation et maintenance) :

  • 2012 : total emplois (directs, indirects et induits) = 20 700
  • 2020 : total emplois (directs, indirects et induits) = 30 300
  • 2030 : total emplois (directs, indirects et induits) = 31 200

Recettes publiques (hors TVA) dont la moitié revient aux collectivités territoriales :

  • 2012 : impôts sur les sociétés + taxes et impôts (hors IS) = 1100 millions d’euros
  • 2020 : impôts sur les sociétés + taxes et impôts (hors IS) = 1500 millions d’euros
  • 2030 : impôts sur les sociétés + taxes et impôts (hors IS) = 1900 millions d’euros

L'hydroélectricité dans le mix électrique français

Composition du parc de production et de stockage électrique (Juin 2024)

  • Nucléaire : 41,3 %
  • Hydraulique : 17,4 %
  • Eolien : 14,7 %
  • Thermique : 13,6%
  • Solaire : 10,7 %
  • Bioénergies 1,6 %
  • Autre : 0,2 %
  • Stockage non hydraulique : 0,2 %
  • Géothermie : < 0,1%
  • Energies marines : < 0,1 %

 

 

 

Origine de l’électricité produite (Juin 2024)

  • Nucléaire : 63,4 %
  • Hydraulique : 11 %
  • Eolien : 9 %
  • Thermique : 10,4 %
  • Solaire : 4,1 %
  • Bioénergies: 1,9 %
  • Autre : < 0,1 %
  • Stockage non hydraulique : < 0,1 %
  • Géothermie : < 0,1 %
  • Energies marines : < 0,1 %

 

Source : Agence ORE [Cartographie des installations de production et de stockage électrique]

L’hydroélectricité en europe et dans le monde

La puissance hydroélectrique installée dans le monde atteignait 1 292 GW en 2018, dont 160,3 GW de pompage-turbinage (STEP), et la production hydroélectrique était estimée à 4 200 TWh. Les ajouts de nouvelles capacités ont atteint 21,8 GW en 2018 (dont 1,9 GW de pompage-turbinage).

Avec près de 16 % de la production électrique mondiale (estimation BP), l’hydroélectricité constitue la troisième source de production électrique mondiale, derrière le charbon (40%) et le gaz (19%).

Les plus gros producteurs d’hydroélectricité sont la Chine (29,4 %), le Brésil (9,95 %), le Canada (9,1 %) et les États-Unis (6,95 %). Mais la place de cette énergie renouvelable dans la production nationale d’électricité est très variable et cinq pays se démarquent avec en 2015 des parts de 95,9 % en Norvège, 63,7 % au Venezuela, 61,9 % au Brésil, 56,8 % au Canada et 46,6 % en Suède.La Chine a continué à dominer le marché avec 8,5 GW de nouvelles installations, portant sa puissance installée à 352 GW.

Selon The World Factbook, l’hydraulique représentait 18,7 % de la puissance électrique mondiale en 2012 et 10,7 % en Europe en 2011.

En Europe, la Norvège et la France représentent à elles seules 22 % de la puissance installée avec des puissances raccordées respectives de 32,3 GW et 25,5 GW.

Source : Wikipedia

La petite hydroélectricité dans le monde

La puissance installée pour la petite hydroélectricité à l’échelle mondiale est estimée à 78 GW en 2016, soit une augmentation d’environ 4% par rapport à 2013. Le potentiel total estimé de la petite hydraulique a également augmenté depuis la publication du WSHPDR 2013, passant à 217 GW, soit une augmentation de plus de 24 pour cent. Dans  l’ensemble, environ 36 pour cent du potentiel global de petite hydroélectricité a été développé en 2016 (Figure 2).

La petite hydroélectricité représente environ 1,9% de la capacité mondiale totale en énergie, 7% de la capacité totale en énergie renouvelable et 6,5% de la capacité totale en hydroélectricité (y compris le pompage-turbinage). En tant qu’une des sources principales d’énergie renouvelable, la petite hydroélectricité est quatrième en développement; la grande hydraulique ayant la plus grande capacité installée à ce jour. La Chine continue de dominer le paysage des petites centrales hydroélectriques. 51% de la capacité totale installée dans le monde et environ 29% du potentiel total de la petite hydroélectricité dans le monde sont situés en Chine.