Bilan prévisionnel de RTE à l’horizon 2050

La stratégie française pour atteindre la neutralité carbone est fixée par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), réévaluée tous les cinq ans. La dernière version de ce document, publiée en 2020, détermine le cadrage de référence des « Futurs énergétiques 2050 » de RTE. Ceux-ci examinent un grand nombre de variantes, qui respectent toutes le cadre de neutralité carbone en 2050.

Côté demande, la consommation d’énergie finale de la France devrait diminuer de 40% en trente ans. Pour autant, la consommation d’électricité devrait augmenter (650 TWh) pour se substituer aux énergies fossiles. A cette consommation viendrait s’ajouter 100 TWh supplémentaire dans un scénario de réindustrialisation massive du pays et 100 autres TWh pour la production d’hydrogène à grande échelle. Il est intéressant de noter que ces dernières options ne seraient rendues possibles qu’avec un développement plus important des ENR car les capacités de développement du nouveau nucléaire seront limitées dans leur déploiement à l’horizon 2050.

Côté production, l’hydroélectricité est vu comme un socle commun à tous les scénarios (lire chapitre 4 page 132 du BP RTE), y compris dans l’ajout de nouvelles capacités : 5 GW dont 3 GW de STEP (soit 750 MW de plus que ce qui avait été proposé par la profession à 2050).

Concernant la flexibilité (lire chapitre 7 sur la sécurité d’approvisionnement), le développement des STEP est un socle sur lequel compte RTE, les autres flexibilités complétant plus ou moins ces dernières selon le niveau de pénétration de EnR variables.